VIVONS HEUREUX VIVONS NUS

La question qui se pose aujourd’hui est donc la suivante : que nous impose, ici et maintenant, notre milieu naturel ?
VIVONS HEUREUX VIVONS NUS

Il a été communément admis qu’être omnivore consistait à consommer de tout, des légumes, du poisson, de la viande, car l’omnivore aurait besoin de tout pour être en bonne santé. En réalité, « l’omnivorisme » est surtout une adaptation au milieu naturel. Il s’agit de s’adapter à son milieu naturel pour survivre, et non de le surexploiter pour satisfaire tous ses désirs.

De tout temps, ceux qui vivaient près des rives pêchaient du poisson, ceux qui habitaient la forêt chassaient des cervidés, ceux qui s’implantaient dans les plaines cueillaient des fruits et des plantes sauvages. La force de l’homme a donc été d’adapter sa consommation à son milieu naturel.

La question qui se pose aujourd’hui est donc la suivante : que nous impose, ici et maintenant, notre milieu naturel ? Si l’on regarde autour de nous, on constate que nous sommes devenus trop nombreux pour tous chasser, pour tous pêcher. La pisciculture détruit les rivières et les océans. L’élevage industriel abat les forêts par la déforestation, pollue l’air, la terre et les eaux, et notre système de consommation détruit les écosystèmes, la diversité animale et végétale.

Nous sommes tous tributaires de la nature, pourtant on la surexploite. L’homme moderne consomme les ressources de la planète en moins d’une demi-année, on parle de l’over shoot day, le jour du dépassement. Alors a-t-on commis une erreur pour la mode, la même erreur qu’on aurait commise pour l’alimentation ?

Il est clair que l’homme ne souhaite plus s’adapter à son environnement naturel, il veut le soumettre, mais on voit très bien que ça ne fonctionne pas. Comme l’a montré Charles Darwin, les espèces qui survivent ne sont pas les plus « intelligentes », ce sont celles qui savent le mieux s’adapter.

Être raisonnable, c’est consommer une nourriture et porter des vêtements qui ne contribuent pas à surexploiter nos ressources. Acheter des vêtements de seconde main, faire des vide-dressings, s’échanger des accessoires de mode écoresponsables, est un moyen de porter ce qu’il est possible de porter, parce que c’est disponible.

Les vêtements déjà fabriqués, parce qu’ils sont plus anciens, sont souvent plus solides et plus durables que ceux qu’on trouve en magasin. Ayant déjà quelques années, ils sont moins chers que les actuels, et l’on en trouve parfois de bien plus luxueux. Le prix de vente de l'objet est fixé en fonction de son prix d'achat initial, de la marque, de l'état, mais également en fonction de la demande.

Il est encore possible d’acheter des vêtements neufs, mais en privilégiant les articles les plus respectueux de la planète. Une des alternatives les plus efficaces consiste à acheter des vêtements up-cyclés, recyclés, ou en matière végétale.

Être « omnivore », c’est manger ce qui permet à notre espèce de survivre. Être « fashionivore », c’est porter des vêtements qui vont permettre à notre espèce de survivre.

Il ne faut pas oublier d’où l’on vient, et pourquoi on est ici.

ALORS A-T-ON COMMIS UNE ERREUR POUR LA MODE, LA MEME ERREUR QU’ON AURAIT COMMISE POUR L’ALIMENTATION ?

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