DE L’ÉPOQUE DES DINOS À L’ÉPOQUE DES SALAUDS

La biodiversité va continuer à s’éteindre au fil des années, avec un pic d’extinction d’ici la fin de la décennie.
DE L’ÉPOQUE DES DINOS À L’ÉPOQUE DES SALAUDS

La biodiversité en déclin

La naissance de la biodiversité est une longue histoire. Les premières formes de vie sont apparues sur Terre il y a 4 milliards d’années environ. Suite à la disparition des dinosaures, de nombreuses lignées de nouveaux mammifères sont apparues au cours des cinquante derniers millions d’années.i.

En 2004, une équipe renommée de scientifiques alléguait publiquement qu’il n’aura fallu à l’homme qu’une quarantaine d’années pour provoquer la disparition de 58 % des espèces sauvages, comme le dodo de l’ile Maurice, le loup marsupial de Tasmanie, le grand pingouin, le zèbre d’Afrique du Sud, ou encore le dernier canard à tête rose de l’Inde.ii.

En 2016, WWF affirmait que d’ici la fin de la décennie, l’extinction atteindrait 67 %.iii.

Une nouvelle étude menée par le professeur Ron Milo et parue le 21 mai 2018 à l’Académie nationale des sciences des États-Unis d’Amérique, la PNAS, démontre que l’humanité, bien que représentant 0,01 % de la biomasse terrestre, a désormais entrainé la disparition de 83 % des mammifères sauvages.iv.

L’industrie de la mode menace la biodiversité

L’industrie de la mode est l’un des principaux facteurs du déclin de la biodiversité. Les scientifiques ont relevé que la majorité des espèces figurant sur la liste rouge des espèces menacées ont vu leur habitat naturel se détériorer dans les zones où le secteur de l’exploitation animale est présent.

Dans le monde, sur 35 points sensibles pour la survie de la biodiversité, 23 sont la conséquence du secteur de l’exploitation animalev nécessaire à la fabrication de nos chaussures et de nos vêtements quotidiens.

En 1995, Stuart Pimm estimait que les taux récents de disparition d’espèces étaient jusqu’à 1 000 fois supérieurs à ceux qui prévalaient avant l’arrivée des humains sur Terre. Selon le rapport du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, la biodiversité, au niveau de ses trois composantes que sont les gènes, les espèces et les écosystèmes, ne cesse de décliner, à tel point que plus de la moitié des mammifères sont aujourd’hui en danger d’extinction.vi.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a estimé que le taux d’extinction des espèces était jusqu’à 500 fois supérieur à celui mesuré dans les archives fossiles, et que sur 24 des principaux services d’écosystème, 15 étaient aujourd’hui en déclin.vii.

Différentes pressions sont communément exercées sur la faune et la flore sauvage par le secteur de la mode, notamment sur les oiseaux, les grands singes et différentes espèces en danger critique d’extinction :

  • La déforestation, qui remplace les forêts par des cultures céréalières destinées à l’engraissement des animaux,
  • La conversion des terres naturelles en prairies pour le pâturage des animaux d’élevage,
  • La persécution des prédateurs du bétail et des animaux sauvages,
  • Les systèmes de production animale dits intensifs, dont la toxicité affecte la qualité de l’eau, de l’air et des sols de la planète Terre.viii.

L’industrie de la mode, en commandant une exploitation animale sans précédent, contribue à la déforestation, à la dégradation des habitats humains et non humains, et in fine à l’extinction de toutes les formes de vie sur Terre. La biodiversité va continuer à s’éteindre au fil des années, avec un pic d’extinction d’ici la fin de la décennie.

Un changement radical de nos modes de consommation, dont nos choix vestimentaires font au premier plan partie, est absolument nécessaire, au risque pour l’espèce Homo sapiens de finir par détruire l’ensemble des écosystèmes de la planète, ce miracle de vie au sein de l’univers.

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BACH Jean-François & DERCOURT Jean, 09 septembre 2010, Libres points de vue d’académiciens sur la biodiversité, Académie des Sciences, p. 73.

BAILLIE Jonathan E. M., HILTON-TAYLOR Craig & STUART Simon N. (eds), 2004, “2004 IUCN Red List of Threatened Species: A Global Species Assessment”, Cambridge (UK), IUCN, pp. 88, 92, 104, 140.

WWF, Rapport planète vivante, 2016, Gland (CH), p. 6.

BAR-ON Yinon M., PHILLIPS Rob & MILO Ron, 17 May 2018, “The biomass distribution on Earth”, New Brunswick (NJ), The State University of New Jersey.

STEINFELD Henning, GERBER Pierre, WASSENAAR Tom, CASTEL Vincent, ROSALES Mauricio, HAAN Cees (de), 2006, L’ombre portée de l’élevage, Rome, FAO, p. XXIII.

BACH Jean-François & DERCOURT Jean, 09 septembre 2010, Libres points de vue d’académiciens sur la biodiversité, Académie des Sciences, p. 83.

STEINFELD Henning, GERBER Pierre, WASSENAAR Tom, CASTEL Vincent, ROSALES Mauricio, HAAN Cees (de), 2006, L’ombre portée de l’élevage, Rome, FAO, p. 204, p. XXIII.

STEINFELD Henning, GERBER Pierre, WASSENAAR Tom, CASTEL Vincent, ROSALES Mauricio, HAAN Cees (de), 2006, L’ombre portée de l’élevage, Rome, FAO, p. 242.

DANS LE MONDE, SUR 35 POINTS SENSIBLES POUR LA SURVIE DE LA BIODIVERSITE, 23 SONT LA CONSEQUENCE DU SECTEUR DE L’EXPLOITATION ANIMALE NECESSAIRE A LA FABRICATION DE NOS CHAUSSURES ET DE NOS VETEMENTS QUOTIDIENS

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